| |
|
INFORMATIONS SUR LES ANALYSES |
|
|
|
|
Complément
total et ses fractions
COTATION
CH 50 : B 40.
Fractions : B 40.
BUT
Caractériser un déficit congénital ou apprécier un processus immunopathologique dont
le complément est le médiateur ou le témoin. Dans le 2e cas, il peut avoir un
intérêt diagnostique et pronostique.
PRINCIPE
L'activité du complément (C) peut être appréciée globalement par la mesure en
présence d'un système hémolytique (hématies + anticorps spécifique) du
CH 50 (dénominateur de la dilution de sérum qui donne 50 p. 100
d'hémolyse). Chacune de ses fractions (activateurs ou inhibiteurs) peut être dosée par
immunodiffusion radiale ou immunonéphélémétrie.
RÉALISATION PRATIQUE
Prélèvement à jeun de 5 ml de sang sans anticoagulants en minimisant le
traumatisme tissulaire (garrot desserré), porté au laboratoire dans de la glace.
RÉSULTATS
Ils sont habituellement fournis en unités arbitraires ou en pourcentage de résultats
normaux donnés par le laboratoire. A titre indicatif, les valeurs pondérales normales
sont de 2 à 2,5 g/l pour le C total, 1,5 g/l pour C3 et 0,4 g/l pour C4.
CAUSES D'ERREURS
Le taux sérique du C reflète un équilibre entre sa synthèse et son catabolisme ou son
utilisation. La synthèse est augmentée dans toute maladie inflammatoire infectieuse ou
néoplasique, au cours de la grossesse ou au décours d'une intervention chirurgicale. Une
insuffisance hépatocellulaire entraîne une hypo-complémentémie, de même que toute
fuite protéique, digestive ou urinaire. Le dosage du complément devrait toujours être
comparé à l'albuminémie. Enfin, un taux sérique normal n'exclut pas son rôle
pathogène : c'est le cas des anémies auto-immunes où le C reste le plus souvent
normal.
INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT
L'examen initial indispensable est la mesure de l'activité hémolytique globale. Une
activité nulle oriente vers un déficit congénital de l'un des facteurs. Lorsque
l'activité totale est basse, il suffit de doser C3 et C4. Lorsque la voie classique est
concernée, les 2 facteurs sont diminués. En cas d'activation de la voie alterne, C4
est normal et C3 diminué. Si C3 et C4 sont normaux, il faut rechercher un déficit de
l'une des autres fractions.
Des déficits congénitaux associés en général à des syndromes lupiques et/ou à des
sensibilités particulières à certaines infections ont été décrits pour tous les
facteurs. Les déficits en activateurs, dont les plus fréquents concernent C2 et C7,
associent un effondrement de l'activité globale et du facteur considéré. Le déficit en
inhibiteur le plus fréquent concerne l'inhibiteur de la C1-estérase (voir Inhibiteur
naturel de la C1-estérase). Un déficit acquis s'observe dans la plupart des
maladies liées à la formation de complexes immuns circulants : lupus érythémateux
disséminé, polyarthrite rhumatoïde, cryoglobulinémies, glomérulonéphrites (GN),
maladie sérique, etc. Au cours des GN postinfectieuses, C3 est précocement abaissé,
puis C3 et C4, traduisant l'activation de la voie classique. Enfin, C2 et C4 se
normalisent et, plus tardivement, C3 qui est secondairement activé par la voie alterne.
J.P.
© Initiatives Santé
|
|
|