INFORMATIONS SUR LES ANALYSES |
||
Électrophorèse des protides sanguins COTATION B 60. BUT Avoir de façon simple un aperçu de la composition qualitative et quantitative du sérum en protéines : albumine et globulines. PRINCIPE L'albumine étant sécrétée par le foie et les globulines surtout par les lymphocytes, cet examen apporte une aide à l'appréciation du fonctionnement de ces deux sources. Chaque classe de protéines a une charge électrique propre. Ce phénomène permet de les séparer en les faisant migrer dans un champ électrique. RÉALISATION PRATIQUE Prélèvement de 5 ml de sang veineux sur tube sec. Il est souhaitable de réaliser en même temps un hématocrite. RÉSULTATS Le laboratoire rend : - la bande d'acétate de cellulose qui a été placée dans le champ électrique et dont les taches protidiques sont révélées par un colorant ; - une courbe, traduction automatique de l'importance des plages colorées ; - une liste de chiffres, traduction automatique de l'importance relative des taches. Ces chiffres sont normalement les suivants chez l'adulte : - protides totaux : 65 à 80 g/l ; - albumine : 35 à 50 g/l (60 p. 100) (g × 14,5 = µmol) ; - globuline : 20 à 35 g/l (40 p. 100) ; - a-1-globuline : 1,5 à 3,5 g/l (4 p. 100) ; - a-2-globuline : 3 à 9 g/l (8 p. 100) ; - ß-globuline : 6 à 12 g/l (12 p. 100) ; - g-globuline : 7,5 à 16 g/l (16 p. 100). Chez l'enfant, le taux des protides totaux de 45 à 70 g à la naissance rejoint le chiffre de l'adulte à l'âge de 3 ans. Au cours de la grossesse, l'albumine diminue un peu alors que les globulines s'élèvent modérément. CAUSES D'ERREURS Hémodilution et hémoconcentration modifient les chiffres absolus (mais non les pourcentages) de façon sensiblement parallèle aux modifications de l'hématocrite. Toute hyper-ß-lipoprotéinémie (hyperlipidémie) élève les taux des ß-globulines. INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT C'est un bon examen d'orientation dans le diagnostic d'un grand nombre de maladies. L 'albumine • La baisse au-dessous de 30 g/l est toujours pathologique et relève d'une diminution de synthèse (dénutrition, hépatopathie) ou de pertes digestives (diarrhée chronique), urinaires (néphropathie) ou cutanées (brûlures). • L'augmentation de son taux n'a pas de signification pathologique. Les globulines • L'augmentation de leur taux est le phénomène le plus souvent rencontré, orientant vers : - une pathologie inflammatoire (élévation préférentielle des a-2-globulines) ; - une pathologie hépatique, de type cirrhotique (élévation des ß et g-globulines avec tendance au bloc ß-g), obstructive (élévation des ß-globulines), inflammatoire chronique, voire cancéreuse (élévation des a-2-globulines) ; - une réponse à une stimulation antigénique bactérienne ou autre (augmentation polyclonale des immunoglobulines donnant une bande large à contours flous sur l'acétate de cellulose) ; - une pathologie lymphocytaire monoclonale (présence d'une bande étroite à limites nettes sur l'acétate de cellulose traduite sur la courbe par un pic dit monoclonal), cas dans lequel la confrontation des données cliniques et de l'immunoélectrophorèse Voir RMO 6. permet de porter le diagnostic de myélome (à IgG, IgA, exceptionnellement IgD, voire IgE), de maladie de Waldenstrom (IgM), de leucémie lymphoïde chronique, de lymphome B ou d'anomalie isolée sans pathologie décelable actuellement mais à surveiller. • La diminution des globulines est rare : l'agammaglobulinémie congénitale, prématurité, nécrose hépatique aiguë, certaines atteintes malignes du système lymphoïde et traitements immuno-suppresseurs. La diminution des a-1-globulines est un bon signe de déficit en a-1-antitrypsine. H.D. © Initiatives Santé |
||