INFORMATIONS SUR LES ANALYSES

Glycosurie

BUT

Détermination qualitative, semi-quantitative ou quantitative de la présence de glucose dans les urines.


PRINCIPE

Le Tm du glucose, en moyenne de 1,80 g/l, varie entre 1,40 et 2 g/l selon les individus.
Il augmente au cours de l'insuffisance rénale, avec l'âge, et diminue pendant la grossesse.


PRÉCAUTIONS PRÉALABLES

Strict respect du mode d'emploi et de conservation des réactifs.
Le bleuissement des comprimés de Clinitest® témoigne de la non-validité.


RÉALISATION PRATIQUE

Dosage pondéral du glucose (méthode enzymatique) sur les urines totales ou fractionnées des 24 h.
Clinitest® : cette technique, non spécifique du glucose, utilise la réduction des sels de cuivre par les oses. Dans un tube sec et propre, on dépose 5 gouttes d'urine, 10 gouttes d'eau et le comprimé Clinitest® ; la lecture s'effectue au bout de 30 s selon une échelle colorimétrique en nombre de croix ou en g/l. Bandelettes à la glucose oxydase (spécifique du glucose) : elles permettent une détermination qualitative (Clinistix®) ou semi-quantitative (Diastix® jusqu'à 20 g/l et Diabur® jusqu'à 50 g/l) de la glycosurie. Les bandelettes Kétodiastix® et Kétodiabur® 5 000 permettent en outre de déterminer simultanément la cétonurie. En cas de cétonurie très positive avec le Kétodiastix®, la réaction de la plage glucosée se trouve inhibée et donc sous-estimée. Ces bandelettes sont trempées dans les urines pendant 2 s puis lues 30 s plus tard par rapport à une échelle colorimétrique.
L'autodétermination de la glycosurie peut s'effectuer sur la totalité des urines émises (renseignant sur la période remontant jusqu'à la précédente miction) ou sur une 2e miction effectuée 1/4 h après la première (renseignant sur la période immédiate).


RÉSULTATS

Les urines normales ne contiennent pas de sucre détectable sauf en fin de grossesse et lors de l'allaitement.


CAUSES D'ERREURS

L'autocontrôle urinaire n'a pas d'intérêt en cas d'anomalie de la vidange vésicale ou d'insuffisance rénale.
Clinitest® : réaction positive en cas de lactosurie de la grossesse. Surestimation des résultats lors des traitements par les céphalosporines ou l'acide nalidixique.
En cas de sursaturation en glucose, la coloration brune très positive n'est que fugace, justifiant une surveillance attentive de l'ébullition.
Bandelettes à la glucose oxydase : fausse réaction positive lorsque les urines sont recueillies sur oxydant (eau de Javel).


INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT

La mise en évidence d'une glycosurie signe en règle l'existence d'un diabète sucré ; néanmoins, le dosage de la glycémie est indispensable pour éliminer une tubulopathie.
Il existe d'autres mélituries que la glycosurie : fructosurie post-alimentaire ou congénitale, pentosurie, galactosurie congénitale, lactosurie congénitale ou physiologique de la grossesse ; ces mélituries ne donnent pas de réaction avec les bandelettes imprégnées de glucose oxydase.
Le maintien de l'autocontrôle urinaire chez le diabétique traité est l'objet de controverses si l'autocontrôle sanguin est possible car il semble difficile d'imposer une surveillance double. La recherche d'une glycosurie comme moyen de dépistage du diabète devrait être abandonnée au profit de la glycémie capillaire.


F.B.

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