INFORMATIONS SUR LES ANALYSES

Immunoélectrophorèse


COTATION 

Sur tout liquide biologique contenant des protéines : B 120. Associée au dosage des immunoglobulines : B 180.


BUT

Séparer les principaux constituants protéiques d'un liquide biologique, sérum le plus souvent, mais aussi urine s'il existe une protéinurie.


PRINCIPE

La séparation des protéines s'effectue en 2 temps et tire partie de deux propriétés différentes.
Dans un 1er temps, on soumet le sérum à l'action d'un courant électrique, ce qui permet une séparation électrophorétique des protéines.
Dans un 2e temps, on utilise leurs propriétés antigéniques ; un immunsérum polyvalent est mis en contact. Les arcs de précipitation antigènes-anticorps sont révélés par coloration. L'utilisation d'immunsérums monospécifiques de même que l'application dans un 3e temps de colorations biochimiques permet de préciser mieux la nature de certaines des protéines du mélange initial.


RÉALISATION PRATIQUE

Prélèvement de 10 ml de sang veineux sur tube sec. Le jeûne n'est pas indispensable.


RÉSULTATS

Une vingtaine d'arcs de précipitation, correspondant à autant de protéines différentes, sont normalement mis en évidence sur l'immunoélectrophorèse du sérum. Les principales protéines sériques isolées sont l'albumine, les lipoprotéines, l'orosomucoïde, l'a-1-antitrypsine, le complément, l'haptoglobine, l'a-2-macroglobuline, la transferrine, la Créactive protéine et surtout les immunoglobulines (Ig) G, A et M.


INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT

Cet examen permet d'évaluer l'augmentation, la diminution, voire l'absence de telle ou telle protéine : par exemple augmentation des protéines dites inflammatoires (orosomucoïde, haptoglobine, etc.) dans un syndrome inflammatoire, absence de transferrine dans les atransferrinémies congénitales, augmentation ou diminution des arcs du complément. En pratique, l'immunoélectrophorèse est surtout utilisée pour préciser la nature d'une dysglobulinémie dépistée sur la présence d'un pic d'Ig à l'électrophorèse : paraprotéine de type IgG, IgA, IgM ou plus rarement IgD. La nature monoclonale est affirmée sur les arguments suivants : nette augmentation d'un seul type d'Ig, déformation de son arc de précipitation, habituellement diminution des autres types d'Ig et surtout, après contact avec un immunsérum spécifique des chaînes légères, preuve de la présence d'une seule chaîne légère kappa ou lambda. L'exploration immunologique de la dysglobulinémie est généralement complétée par le dosage des immunoglobulines.
L'immunoélectrophorèse des protides est aussi utile pour préciser la nature d'une protéinurie ou pour rechercher la présence et le type des Ig dans le LCR.


A.B.

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