INFORMATIONS SUR LES ANALYSES

Bêta-2 microglobuline


COTATION 

B 70.


BUT

Doser la ß-2 microglobuline dont l'augmentation dans le sang, les urines ou d'autres liquides biologiques, peut être un témoin d'anomalies organiques.


PRINCIPE

La ß-2 microglobuline est une protéine synthétisée principalement dans les lymphocytes, à de faibles taux. Elle est libérée dans le sang puis filtrée par le glomérule rénal et réabsorbée par le tubule. L'augmentation du taux sérique provient donc soit d'une augmentation de sa synthèse, soit d'une diminution de sa filtration, soit d'une augmentation de sa réabsorption.


RÉALISATION PRATIQUE

Sang : prélèvement de sang veineux à congeler.
Urines : il faut faire vider la vessie, boire 1 ou 2 verres d'eau et recueillir l'urine 1 h plus tard. Il faut s'assurer que le pH urinaire soit supérieur à 5, 5.
Autres liquides biologiques (LCR, épanchements pleuraux, etc.) : pas de précaution particulière.


RÉSULTATS

Sang : N < 2,4 mg/l au-delà de 20 ans, < 4 mg/l de 1 à 20 ans, < 5 mg avant 1 an.
Urines : N < 0,25 mg/l.


INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT

L'élévation du taux sérique a été constatée en dehors de l'insuffisance rénale, dans certains cancers, en particulier les hémopathies malignes (myélome, leucémie lymphoïde chronique...) et le SIDA.
Dans toute baisse de la filtration glomérulaire, il y a augmentation du taux sérique et stabilité du taux urinaire. Celui-ci peut être au contraire élevé dans les tubulopathies proximales (congénitales ou acquises) et chez les insuffisants rénaux chroniques ou « aigus à diurèse conservée ».
Certaines études dans des tumeurs digestives (estomac, pancréas) montrent l'absence d'élévation significative du taux sérique, mais le taux dans un épanchement semble plus utile.
En pratique, cet examen est relativement coûteux. Il n'a pas fait preuve, à ce jour, de supériorité par rapport à la créatinine, pour l'étude de la fonction rénale. Il peut être intéressant dans la surveillance des hémopathies malignes. Pour les sujets VIH – un taux sérique supérieur à 7 mg/l est considéré comme un signe annonciateur du SIDA.


J.Pr.

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