INFORMATIONS SUR LES ANALYSES

Peptide C


COTATION 

BR 140.


BUT

Apprécier et quantifier l'insulinosécrétion endogène.


PRINCIPE

Le peptide C (peptide de connexion) relie les chaînes A et B de l'insuline dans la molécule de pro-insuline. Insuline et peptide C sont libérés en quantité équimolaire dans la circulation. La demi-vie du peptide C étant supérieure (15 à 20 min) à celle de l'insuline (6 à 8 min), son dosage permet d'évaluer la valeur fonctionnelle des cellules ß de Langerhans, en particulier chez le diabétique insulinotraité (en cas d'administration préalable d'insuline exogène, la valeur de l'insulinémie ne permet pas de mesurer l'insuline sécrétée par le sujet).
Le dosage est pratiqué par méthode radio-immunologique.


RÉALISATION PRATIQUE

Un dosage isolé a peu d'intérêt. Le peptide C doit être dosé :
- sous stimulation physiologique (à jeun et 90 ou 120 min après le petit déjeuner) ;
- sous stimulation pharmacologique (avant et après injection de 1 mg de glucagon) pour apprécier l'insulinosécrétion endogène résiduelle chez le diabétique.
Dans le diagnostic des insulinomes, on pratique le dosage lors de l'épreuve de jeûne et sous freination par hypoglycémie insulinique. Le peptide C peut également être dosé dans les branches du système veineux portal, au cours d'un cathétérisme transhépatique (aide au diagnostic topographique).
Le dosage urinaire sur 24 h est plus rarement pratiqué.


RÉSULTATS

À jeun : 2 à 2,5 µg/l de plasma.
Période post-prandiale : jusqu'à 7 µg/l de plasma.
Élimination urinaire : 60 à 100 µg/24 h.
Ces dosages sont confrontés aux résultats de la glycémie.


CAUSES D'ERREURS

L'insuffisance rénale, par diminution de l'élimination du peptide C, provoque une augmentation artificielle dans le plasma.
Après congélation, le dosage ne doit pas être trop retardé (diminution de 30 p. 100 par an). La pro-insuline, par interférence, augmente de 1 à 5 p. 100 les valeurs du peptide C.


INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT

Deux situations justifient ce dosage :
- appréciation de l'insulinosécrétion résiduelle chez le diabétique insulinotraité pour vérifier la réalité de l'insulinodépendance : peptide C à jeun inférieur à 1 µg/l et ne s'élevant pas au delà de 2 µg/l après stimulation ;
- diagnostic de l'hypoglycémie factice par injection clandestine d'insuline : on constate une discordance entre l'insulinémie (exogène) élevée et la peptidémie C (endogène) effondrée.


F.B.

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