INFORMATIONS SUR LES ANALYSES

Immunoglobulines E (IgE) sériques spécifiques, tests de détection multiple simultanée


COTATION 

B 180.


BUT

Déterminer sur un seul prélèvement une sensibilisation vis-à-vis de plusieurs allergènes en donnant pour chacun un résultat semi-quantitatif.


PRINCIPE

Les divers allergènes sont fixés sur des supports inertes distincts au sein d'un dispositif qui associe 14 pneumallergènes dans la méthode MATRIX– et dans la méthode MAST CLA–, soit 36 pneumallergènes, soit 36 trophallergènes, soit 24 pneumallergènes associés à 12 trophallergènes. Dans cette dernière méthode, la phase solide est constituée par 38 fils de cellulose dont deux représentent les témoins : un fil nu comme témoin négatif et un fil sur lequel est fixée une IgE humaine comme témoin positif. L'ensemble est contenu dans une pipette d'incubation remplie par 1,5 ml du sérum à étudier. Après introduction d'une anti-IgE humaine marquée à la peroxydase, la réaction est lue par une méthode de chémoluminescence.


RÉALISATION PRATIQUE

Prélèvement à jeun de 5 ml de sang sans anticoagulant.


RÉSULTATS

Ils sont exprimés pour chacun des allergènes en classes de 0 à 4 en fonction du témoin positif et du témoin négatif.


CAUSES D'ERREURS

Seuls doivent être retenus les résultats comportant un témoin négatif donnant une réponse nulle. Dans le cas contraire, la technique doit être considérée comme défectueuse. Un risque de faux positifs peut être lié à la richesse du sérum en IgE spécifiques : les fils adjacents à l'allergène en cause peuvent être « contaminés » par diffusion de l'allergène complexé aux IgE spécifiques. L'existence de réactions croisées entre différents allergènes constitue également une cause d'erreur non négligeable. Bien que relativement minime, le risque de faux négatif est lié à l'absence de l'allergène dans la gamme proposée.


INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT

Comme toutes les méthodes révélant la présence d'IgE sériques spécifiques, ces tests ne permettent aucunement d'affirmer la responsabilité d'un allergène précis. Ils doivent être interprétés en fonction des données cliniques et des tests in vivo (tests cutanés et tests de provocation) et n'autorisent jamais à eux seuls des mesures d'éviction strictes. Une élémentaire logique impose de ne les utiliser que comme des tests de dépistage dont l'expression devrait être plus qualitative que quantitative. En effet, si leur sensibilité et leur spécificité sont proches de celles des autres méthodes de recherche des IgE spécifiques sériques, leur reproductibilité est médiocre avec des possibilités de résultats variant de deux classes pour un même sérum et un même manipulateur.


J.P.

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