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INFORMATIONS SUR LES ANALYSES |
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Toxoplasmose,
sérodiagnostic
COTATION
B 60 (contrôle avec reprise du sérum précédent : B 80).
BUT
Diagnostic d'une toxoplasmose. Contrôle de l'immunité toxoplasmique réalisé de façon
systématique chez la femme enceinte. Ce sérodiagnostic est également pratiqué dans le
suivi des nouveau-nés de mères ayant présenté une séroconversion pendant la grossesse
et dans le suivi des patients atteints de SIDA.
PRINCIPE
Voir Parasitoses, sérodiagnostics. Dans le cas particulier de la toxoplasmose, on
pratique une analyse différenciée des IgG, des IgM et parfois des IgA spécifiques. Le
dépistage de la toxoplasmose doit être réalisé par titrage d'au moins 2 isotypes
différents d'immunoglobulines (dont les IgG) par au moins 2 techniques différentes.
RÉALISATION PRATIQUE
Prélèvement de 10 ml de sang veineux sur tube sec chez l'adulte. Cet examen peut
aussi être réalisé sur le sang ftal, le liquide amniotique, le sang du cordon et
chez le nouveau-né lorsqu'une toxoplasmose congénitale est suspectée.
Les principales techniques utilisées au laboratoire sont :
- l'immunofluorescence indirecte (IFI) dosant les IgG ou les Ig totales. La réaction
d'IFI dosant les IgM (test de Remington) n'est plus guère utilisée ;
- ELISA dosant les IgG, IgM et IgA ;
- ISAGA dosant les IgM ;
- les techniques de lyse des toxoplasmoses (dye-test), d'agglutination directe et
d'hémagglutination continuent à être utilisées par certains laboratoires pour le
dépistage des Ig totales et des IgM. Une réaction d'agglutination utilisant un antigène
de haute sensibilité, pratiquée par quelques laboratoires spécialisés, permet de
distinguer les IgG témoins d'infection ancienne des IgG témoins d'une infection
récente ;
- les techniques de PIC-ELIFA et d'immuno-empreinte (Western blot) sont utilisées par les
laboratoires spécialisés pour le diagnostic de toxoplasmose congénitale.
RÉSULTATS
Les valeurs observées et les limites dépendent des techniques utilisées ; le
laboratoire doit donc fournir :
- un résultat portant sur les IgG, converti en unités internationales :
UI/ml ;
- un résultat qualitatif montrant la présence éventuelle d'IgM ;
- une interprétation sur l'état immunitaire du sujet : absence d'immunité,
immunité résiduelle, séroconversion, immunité passive transmise par voie
transplacentaire chez un nouveau-né ou réactivation chez un patient atteint de SIDA.
CAUSES D'ERREURS
Outre les erreurs communes à l'ensemble des sérologies parasitaires, on peut
observer :
- des faux positifs en IgM dus à la présence d'IgM non spécifiques ;
- la persistance d'IgM spécifiques pendant plusieurs mois, voire années, faisant
conclure à tort à une infection récente ;
- une fluctuation non significative des IgG d'un examen à l'autre, faisant conclure à
une infection récente. Il faut vérifier en parallèle les sérums antérieurs et exiger
un quadruplement des UI pour affirmer qu'une augmentation des IgG est significative. Il
est souhaitable pour ces raisons que les contrôles sérologiques soient effectués par
les mêmes techniques et le même laboratoire tout au long du suivi d'un sujet.
INTERPRÉTATION ET INTÉRÊT
Chez la femme enceinte
Un résultat négatif en IgG et IgM prouve l'absence d'immunité. Un résultat montrant la
présence d'IgG compris entre 8 et 600 UI et l'absence d'IgM, confirmé par un
2e examen réalisé 3 semaines plus tard, fait conclure à une immunité
résiduelle. La simple constatation de la présence d'IgM (si elle est associée à un
taux moyen et stable d'IgG) ne doit plus être considérée comme le témoin certain d'une
infection récente, en raison de la sensibilité des techniques actuelles qui peuvent
détecter les IgM plus de 2 ans après la primo-infection. Un résultat positif en
IgG et (ou) IgM suivant une série de résultats négatifs affirme la séroconversion.
Chez le foetus
La présence d'IgG témoigne seulement du passage transplacentaire d'IgG maternelles,
tandis que la présence d'IgM signe la contamination ftale.En raison des risques
propres à la ponction et des faibles valeurs prédictives des sérologies pratiquées sur
le sang ftal, cet examen tend à être délaissé au profit des techniques de
détection de toxoplasmes dans le liquide amniotique.
Chez le nouveau-né
La présence d'IgG à la naissance témoigne seulement du passage d'IgG maternelles. La
présence d'IgM ou la persistance des IgG au delà de 6-9 mois affirme l'infection du
bébé. Les réactions de PIC-ELIFA ou de Western blot permettent de distinguer dès la
naissance la synthèse d'immunoglobulines spécifiques synthétisées par le bébé.
Chez le patient atteint de SIDA
La découverte d'un taux élevé d'IgG, supérieur à 600 UI ou l'augmentation
significative des IgG d'un examen à l'autre témoigne de la réactivation d'une
toxoplasmose ancienne, mais la constance des taux n'élimine pas le diagnostic de
réactivation.
T.A.
© Initiatives Santé
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